vendredi, mai 18, 2007

Ce n'est pas mon doudou !


Notre enfant a un doudou fétiche, et nous avons eu l'idée d'en acheter un autre identique au cas où il perdrait son doudou. Lecture de l'étiquette, un tour sur Google, un tour sur eBay et nous trouvons le même doudou qui arrive par la poste 15 jours plus tard. Très satisfaits, nous le présentons à notre enfant qui choisi invariablement son doudou et refuse le nouveau doudou qui n'est pas le même. Il y a des différences notables, il n'a pas la même usure et surtout pas la même odeur.
Alors petit message aux parents : un doudou est unique rien ne sert d'en acheter un autre identique. Ceci se rapporte à l'article de José Klingbeil sur le site de la Société Européene de Sémantique Générale.
Photo : le doudou, en fait, un qui ressemble unpeu... pas le même.

2 commentaires:

La Sagesse de l'image a dit…

Bonjour,
cette anecdote ne m'étonne pas. La première fois que je me suis rendu compte de l'importance du doudou, j'avais 15 ans, et c'est devenu une séquence de film d'horreur. Pour taquiner mon frère, je lui avais enlevé son "kaki" (son doudou). Le jettant dans les airs celui-ci avait traversé malencontreusement la fenêtre ouverte de la chambre et avait plongé dans un tonneau d'eau. Là ce fut la crise. Mais une crise de nature pathologique. J'ai mesuré là le lien de l'enfant à son objet transitionnel. Même si nous avions récupéré et séché son nounours, mon frère était inconsolable. Le doudou fait partie de la personne. il ne peut être remplaçable, ce que vous mettez en valeur. C'est physique. Mais comme le montre Winnicott, qui en a fait la clinique, sur son autre face il ouvre au symbolique. C'est à dire que progressivement l'enfant s'en détache. Le doudou est à la fois partie du corps de l'enfant et à la fois jeu avec le monde par son intermédiaire. comme une extension de la personne de l'enfant dans le monde, qui lui permet de mettre en scène son rapport au monde (sans sa mère que le doudou remplace). Enfin ceci : j'ai dans une vieille armoire conservé mes doudous. De même que j'ai conservé les livres d'images de mon enfance. Car les histoires et les images, dés lors qu'elles font d'abord l'objet du récit de la mère ont la même fonction.
Bien à vous Alain de Nantes
http://lasagessedelimage.blogspot.com

Fred a dit…

Le caractère exclusif du doudou peut être atténué si l'enfant peut avoir plusieurs doudous et qu'il existe un roulement entre eux. Néanmoins, il y a un âge où un des doudous est préféré. Si notre fils est si attaché à son doudou, c'est aussi parce qu'il l'a apporté en Chine où il n'avait plus d'autres repères familiers que sa maman et son doudou. En règle générale, le doudou reste à la maison, sauf lorsqu'on passe la nuit ailleurs. Pourquoi pas un doudou chez la nounou et un autre à l'école pour les tout-petits (pour minimiser les risques de perte). En ce qui concerne les livres, c'est chez nous, une grande histoire d'amour dès le plus jeune âge. On n'attend pas que les enfants lisent pour leur offrir des livres.