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dimanche, juillet 15, 2007

L'image du monde n'est pas le monde (réalités de premier et de second ordre) [Citation]

Très fréquemment [...] on fait une confusion entre deux aspects différents de ce que nous appelons la réalité. Le premier a trait aux propriétés purement physiques, objectivement sensibles des choses, et est intimement lié à une perception sensorielle correcte, au sens "commun" ou à une vérification objective, répétable et scientifique. Le second concerne l'attribution d'une signification et d'une valeur à ces choses, et il se fonde sur la communication.
Avant l'avènement des vols spatiaux, par exemple, il y avait parmi les astronomes un vif désaccord quant à dire si la surface de la Lune était assez résistante pour supporter le poids d'une sonde spatiale, ou bien si elle était recouverte d'une épaisse couche de poussière qui engloutirait le vaisseau. Nous savons aujourd'hui que la première hypothèse correspond au réel et par conséquent que certains savants avaient objectivement raison tandis que d'autres avaient tort. [...]
Nous utiliserons donc le terme de réalité de premier ordre, chaque fois que nous entendons ces aspects accessibles à un consensus de perception et en particulier à une preuve (ou une réfutation) expérimentale, répétable et vérifiable.
Il reste que cet ordre de la réalité ne dit rien de la signification ni de la valeur de son contenu. Un petit enfant pourra percevoir un feu rouge tout aussi nettement qu'un adulte sans pour autant savoir qu'il veut dire : "Ne traversez pas." [1]
Nous appelons réalité de second ordre l'univers des significations attribuées aux choses. Et là, dans cet univers, il n'y a pas de critères objectifs [...] La réalité de second ordre est plutôt le résultat de processus de communication extrêmement complexes.
Nous naissons dans cette réalité et supposons naïvement qu'elle est la réalité absolue, jusqu'au jour où, peut-être, la rencontre d'une autre culture nous empêche soudain de nous en tenir à une conception aussi simple. [2]
L'image du monde n'est pas le monde ; elle consiste en une mosaïque d'images, interprétable différemment aujourd'hui ou demain, en une structure de structures, une interprétation d'interprétations, elle s'élabore au moyen de décisions continuelles sur ce qu'il faut ou non inclure dans ces méta-interprétations qui découlent elles-mêmes de décisions antérieures. [3]
[1] Paul Watzlawick, La réalité de la réalité, Point Seuil (1978), isbn 2-02-006804-4
[2] Paul Watzlawick, Les cheveux du baron de Münchhausen, Point Seuil (1991), isbn 2-02-040723-X
[3] Paul Watzlawick, Le langage du changement, Point Seuil (1980), isbn 2-02-009387-1

samedi, avril 14, 2007

Pourquoi ce blog "développement personnel et efficacité" ? [blog, stress]

On considère que le stress est le produit d'une interaction entre une personne et son environnement. Nous faisons l'expérience du stress lorsque nous estimons que nos propres ressources sont insuffisantes dans une situation donnée et que nous percevons un déséquilibre entre les contraintes, internes et externes et nos possibilités de réaction. [R.S. Lazarus (1966) cité par G. Bodenmann].

Pour lutter efficacement contre les effets pervers du stress, il faut donc :

- analyser notre façon d'évaluer une situation

- analyser notre façon d'évaluer nos propres ressources

- augmenter nos propres ressources

- faire appel à des ressources extérieures

- diminuer les contraintes internes

- diminuer les contraintes externes

- augmenter nos possibilités de réaction.

Pour cela, on s'orientera sur deux axes :

Côté développement personnel
:

- avoir une meilleure connaissance de soi (trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité, procrastination)

- avoir une meilleure connaissance de l'environnement (mèmes, blogs, flux RSS...)

- avoir une meilleure connaissance des interactions (analyse transactionnelle)

- analyser ses évaluations (sémantique générale)

- développer des attentes réalistes (auto-observation)

- modifier ses comportements (gestion du changement, gestion du stress...)

Côté efficacité :

- développer des compétences nouvelles (innovation, triz, usit, apprentissage du chinois, gestion des connaissances personnelles [PKM])

- gérer son temps, son travail, organisation et planification des tâches (auto-organisation, wiki, GTD, Thinkingrock, Tracks)

- avoir une alimentation équilibrée

- développer une communication efficace (diffusion des informations, pnl)

- suivre un programme d'exercice physique régulier

dimanche, janvier 28, 2007

Messagerie instantanée et frustration [Chine, communications, messagerie instantanée]

Alors que j'envisageais de sortir, je reçois un coup de fil de Chine.
Sujet : on va essayer de communiquer par messagerie instantanée et plus (webcam).
Résultats :
-Skype, mon correspondant n'arrive pas à configurer.
-Yahoo, n'a pas été essayé car ne fonctionnait pas correctement l'an dernier (problèmes videos).
-MSN, mon correspondant n'arrive pas à configurer.
Heureusement, le téléphone fonctionne (il paraît que celui qui reçoit paye aussi une partie de la communication en Chine). Fortement déçu par cet échec technique, je contacte une amie en Chine par MSN, pour qui tout est installé et a déjà fonctionné. Tentative de conversation video --> coupure de la liaison. Tentative d'envoi d'une photo de 100 ko, échec, même chose avec 46 ko.
Solution l'envoyer par mail.

Autre expérience avec un ami situé en France, Google Talk m'indique qu'il est en ligne, j'envoie un message pour finalement m'apercevoir que ce n'est pas lui mais sa compagne, en fait il n'est pas là. Pas grave, on va causer un peu, malheureusement ma correspondante ne sais pas utiliser le logiciel.
Solution : je lui téléphone.

D'où, une grande frustration devant les progrès techniques. Beaucoup de promesses de services et beaucoup de temps perdu. Au XXIe siècle, on doit se tourner vers des moyens du XIXe (téléphone) pour arriver à se parler.

Mise à jour (10 février 2007) : Finalement, c'est configuré côté chinois et ça marche.
Le son est très bon, l'image moyenne (ça dépend aussi de la qualité de la webcam et de l'éclairage). C'est agréable, mais on a tout de même l'impression d'être deux poissons rouges qui se parlent d'un bocal à l'autre...

lundi, décembre 03, 2007

Quatre oreilles pour écouter [psychologie]


Que dit l'émetteur?

Derrière l'information explicite (1) se cachent des messages implicites qui ne sont pas évoqués directement et que l'on peut classer en trois catégories:

  • l'aspect révélateur de soi-même (je suis......)
  • l'aspect relationnel (tu es......)
  • l'aspect appellatif (tu dois ......)
Exemple: "Vous n'avez pas lu les clauses du contrat."
  1. je suis fâché que vous ne vous soyez pas informé
  2. tu es négligent
  3. tu dois lire les clauses du contrat

Que comprend le récepteur?

· Le récepteur reçoit l'information objective, explicite sur son "oreille objective", mais en fonction de son expérience personnelle

· son "oreille révélatrice" entend ce que dit l'émetteur de lui,

· son "oreille relationnelle" entend comment il est perçu par l'émetteur et

· son "oreille d'appel" entend ce que l'émetteur attend de lui.

Exemple: "Vous n'avez pas lu les clauses du contrat."

1. j'ai oublié de lire les conditions du contrat

2. il est pointilleux et de plus il est de mauvaise humeur aujourd'hui

3. il me prend pour un mauvais collaborateur

4. je dois lire mes dossiers plus attentivement

Attention: Essayez de vous servir de la même façon de vos "quatre oreilles" pour éviter des malentendus dans la communication.

Les questions à se poser lorsqu'on veut faire passer un message :

Contenu :

  • sur quels faits, sur quoi est-ce que j’informe?

Expériences personnelles :

  • qu’est ce que je dis de moi?

Relations :

  • quelle est mon attitude à l’égard de mon correspondant?
  • Comment est-ce que je le juge?

Appel :

  • à quoi veux-je inciter mon correspondant?
  • Que doit-il penser, faire, entreprendre?

(1) Schulz von Thun, F.: Miteinander reden


dimanche, juin 24, 2007

40 principes pour la gestion du temps - Principes 6 à 10 [TRIZ]

A la recherche de solutions innovantes, explorons ensemble les 40 principes de la méthode TRIZ et trouvons des applications à la gestion du temps. (source pour les principes : Triz40)

6. Universalité

Faire qu'un objet remplisse plusieurs fonctions ; éliminant le besoin d'autres objets.
Réduire le nombre d'applications utilisés, réduire le nombre de procédures.
Faire tout (organisation, gestion des contact, communication...) avec son téléphone portable, son Palm ou son Blackberry.
S'organiser avec un cahier dans lequel on note tout.

7. Poupées russes
Placer un objet à l'intérieur d'un autre, qui à son tour est placé à l'intérieur d'un troisième...
Un objet passe au travers de la cavité d'un autre.
Emboiter les sujets les uns dans les autres
  • maison
    • cuisine
    • salle de bain
      • douche
      • lavabo
  • Projet
    • Sous-projet n°1
      • Tâche n°1-1
        • Sous-tâche n°1-1-1
        • Sous-tâche n°1-1-2
        • ...
      • .....
8. Contrepoids
Compenser le poids de l'objet en le combinant avec un autre, exerçant une force de levage.
Compenser le poids de l'objet par l'interaction avec son environnement
Prévoir des pauses régulières pour compenser la lourdeur du travail et entretenir la motivation.
Réaliser une tâche répétitive et ennuyeuse dans un environnement agréable.

9. Contre action préalable
Si une action a des effets voulus ET indésirables, les contrer par des actions préalables.
Soumettre l'objet, par avance, à des tension opposées à celles indésirables lors de son fonctionnement.
Prévoir du repos avant une échéance importante. Se coucher tôt avant une journée chargée.
Ralentir sa respiration avant un événement stressant.

10. Action préalable
Réaliser à l’avance (entièrement ou partiellement) un changement requis plus tard.
Préparer son matériel la veille. Planifier avant d'agir.
Pré positionner idéalement les objets de façon à ce qu’ils entrent en action efficacement et sans perte de temps.
Préparer les fournitures de façon à les avoir toujours sous la main.
Soigner l'ergonomie du poste de travail pour avoir les éléments nécessaires à portée de main le moment venu.
Avoir des cartouches d'imprimantes et autres consommables en stock.
Placer les éléments à emporter à l'extérieur vers la porte d'entrée
Créer une "rampe de lancement" avec tout ce dont on a besoin au moment de quitter la maison.
Avoir des plats au congélateur au cas où des amis viendraient dîner à l'improviste.
Avoir un classeur avec les éléments nécessaires pour la journée (cf. Tickler file)

Faites part de vos suggestions, elles sont les bienvenues.

dimanche, janvier 29, 2006

Résistance, alternative illusoire et logique à multiples niveaux [Milton Erickson]

L'exemple suivant donne une idée de la complexité avec laquelle un expert accompli [Milton Erickson] dans le langage du changement peut entremêler l'utilisation de la résistance, l'alternative illusoire et la logique à multiples niveaux de l'injonction comme forme de communication.

Un soir, le fils d'Erickson, Lal, âgé de huit ans, déclara qu'à partir de ce jour son père n'avait plus d'ordres à lui donner en quoi que ce soit et que, pour le prouver, il refusait de dîner. Erickson accepta le défi, mais fit remarquer qu'il serait regrettable que Lal se refuse à manger. Est-ce que le fait d'accepter ou de refuser de boire un verre de lait ne pourrait pas suffire pour trancher la question? Le garçon acquiesça. Après le dîner, son père posa un grand verre de lait sur la table, et le rituel soigneusement mis au point commença. Erickson s'adressa d'abord à l'enfant en ces termes : « Lai, bois ton lait! u Et ce dernier répondit avec une calme détermination : « Non, je n'y suis pas obligé et tu ne peux pas m'y obliger. » Erickson insista à plusieurs reprises, et puis ordonna soudain : « Lal, renverse ton lait! » Le garçon eut l'air surpris, mais refusa immédiatement de se plier à cette nouvelle injonction. Erickson réitéra également cet ordre un certain nombre de fois, puis demanda à Lal de jeter son verre par terre, ce que, bien entendu, il refusa de faire. Erickson passa alors à l'ordre suivant : «  Ne prends pas ce verre de lait! » Lal souleva alors le verre avec méfiance. Il reçut immédiatement l'ordre de ne pas poser le verre; le verre fut donc rapidement remis sur la table. Le moment crucial de l'interaction survint alors. Je laisse à Erickson le soin de le décrire :

Allant au tableau noir fixé au mur, le père écrivit : «prends le verre» d'un côté et « pose le verre » de l'autre. Il expliqua alors qu'il allait faire un pointage du nombre de fois où Lal ferait quelque chose qu'on lui avait dit de faire. Il lui rappela que les deux ordres écrits au tableau avaient déjà été donnés plusieurs fois, mais que, désormais, il en ferait le compte en inscrivant une marque à la craie chaque fois qu'il ferait l'une des deux choses qu'on lui avait précédemment ordonné d'accomplir. Lal écoutait fort attentivement.

Le père poursuivit :

«  Lal, ne prends pas le verre » et fit une encoche à la craie dans la colonne « prends le verre », ce que faisait Lal par défi. Il lui demanda alors de ne pas poser le verre. Lal le reposa et une nouvelle marque vint alors s'inscrire dans la colonne «  pose le verre ». Le père se livra un certain temps au même exercice pendant que Lal examinait le nombre croissant de marques dans chaque colonne. Puis le père écrivit «  bois ton lait » et «  ne bois pas ton lait », en expliquant que désormais il pointerait les réponses de Lal à ces deux propositions. Lal écoutait attentivement mais commençait à manifester les signes avant-coureurs d'un certain désespoir. Son père lui dit alors gentiment : «  Ne bois pas ton lait maintenant. » Lal porta lentement le verre à ses lèvres, mais entendit : « Bois ton lait » avant d'avoir pu avaler une gorgée. Soulagé, il reposa le verre. Deux marques vinrent s'inscrire respectivement dans chaque colonne. La même scène se reproduisit plusieurs fois. Puis le père ordonna à Lal de ne pas brandir le verre au-dessus de sa tête, mais de le renverser par terre. Lal leva le bras lentement. et, avec précaution, brandit le verre au-dessus de sa tête. Il reçut immédiatement l'ordre de ne pas rester comme ça. Le père passa alors dans l'autre pièce, revint avec un livre et un second verre de lait. Puis il fit remarquer : « Je trouve que tout cela est stupide. Ne pose pas ton verre. » Avec un soupir de soulagement. Lal reposa le verre sur la table, contempla les marques à la craie sur le tableau. poussa encore un soupir et dit : « Restons-en là, papa. » « Certainement, Lal. Ce jeu est non seulement idiot, mais il n'est même pas très drôle. La prochaine fois que nous aurons une dispute à régler, nous ferons en sorte qu'il s'agisse de quelque chose de réellement important, afin que nous puissions y réfléchir et en parler de façon sensée. » Lal acquiesça de la tête. Le père ramassa son livre, vida son verre de lait d'un trait et s'apprêta à quitter la pièce. Lal le regarda faire, prit son verre en silence et but son lait jusqu'à la dernière goutte.

[Milton Erickson cité par Paul Watzlawick dans le langage du changement, Points Seuil 186 (1980), p. 152-153, ISBN 2.02.009387.1].

 

dimanche, janvier 22, 2006

La réalité de la réalité (constructivisme)

La réalité est ce que vous dites qu'elle est. Elle est ce que avez construit. Je fais une distinction entre ce que j'appelle réalité de premier ordre et réalité de second ordre. La réalité de premier ordre, c'est l'information que mes sens me font parvenir […], ceci est le résultat d'une construction neuronale extrêmement complexe. A l'extérieur de nous, il n'y a pas de couleur. Nous voyons des couleurs parce que nous avons des yeux. D'une manière invariable, nous attribuons un sens, des significations, des valeurs à ces aspects de la réalité du premier ordre et j'appelle ces attributions que nous donnons à la réalité de premier ordre la réalité de second ordre. Les conflits humains les plus importants surgissent lorsque deux personnes attribuent un sens différent à une réalité qui est perçue en commun. C'est là que le problème commence. Mais c'est là aussi que de grandes opportunités s'ouvrent.

[extrait d’un entretien avec Paul Watzlawick]

Bibliographie de Paul Watzlawick disponible en Français :

·        Une logique de la communication avec J. Beavin et D. Jackson, 1972. Seuil, coll. " Points ", 1979.

·        Changements : paradoxes et psychothérapie avec J. Weakland et R. Fish, 1975, 1975, Seuil, CoIl. " Points ", 1981.

·        Sur l'interaction avec J.H. Weakland, 1977, Seuil, 1981.

·        La réalité de la réalité. 1978, Seuil, coll. " Points ", 1984.

·        Le langage du changement, 1980, Seuil.

·        L'invention de la réalité (dirigé par Paul Watzlawick), 1981, 1985. Seuil, 1988.

·        Faîtes vous-mêmes votre malheur, 1983, Seuil.

·        Comment réussir à échouer, 1986, Seuil, 1988.

·        Guide non conformiste pour l'usage de l'Amérique, 1987, Seuil.